"Il ne suffit pas de dire "nous avons fait de notre mieux". Il faut réussir à faire ce qui est nécessaire."
- W. Churchill
"Le futur appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves."
- Eleanor Roosvelt
Hier, à l’issue de son bureau élargi, le Mouvement Réformateur a fait le choix de la rupture.
La décision de négocier, seul parti francophone, avec les trois partis flamands N-VA, CD&V et Open VLD afin de former une majorité fédérale n’a pas été prise à la légère.
Ce serait mentir que de ne pas admettre qu’il s’agit d’une décision audacieuse. Cependant, ces risques sont mesurés et assumés.
Tout d’abord, nous avons l’engagement de la part de la N-VA qu’elle ne fera aucune demande institutionnelle pour les cinq ans à venir. Par ailleurs, notre modèle social sera préservé.
Une telle assurance n’aurait probablement pas été possible dans une coalition réunissant le PS et n’importe quel parti flamand de droite ou de centre-droit. Le MR, en s’engageant dans cette voie « suédoise », permet ainsi à l’Etat de prendre le temps de se stabiliser à la suite de sa 6e réforme.
Il est vrai que la position de seul parti francophone réuni à la table de négociation peut apparaitre comme une situation inconfortable. Cependant, face aux exclusives des uns et des autres, tant aux niveaux fédérés que fédéral, Charles Michel a dû se rendre à l’évidence : il fallait prendre ses responsabilités et aller de l’avant. C’est donc la proposition qu’il a faite ce mardi aux cadres du Mouvement Réformateur et que nous avons acceptée à l’unanimité.
Par ailleurs, la coalition que le MR s’apprête à former au fédéral pourra mener, pour la première fois depuis longtemps, des politiques sociales, économiques et fiscales cohérentes. C’est un atout et une opportunité pour notre pays dont notre parti et l’ensemble de ses partenaires de négociation sont conscients et qu’ils n’ont aucunement l’intention de gâcher.
Ce que nous voulons, c’est :
- Moderniser et dynamiser le marché de l'emploi;
- Consolider la protection sociale dans notre pays et garantir le succès des réformes projetées par un dialogue avec les partenaires sociaux et une concertation sociale réactivée,;
- Poursuivre l'assainissement budgétaire;
- Garantir, une nouvelle fois, la stabilité institutionnelle, politique et socio-économique de la Belgique;
- Mettre en œuvre les bonnes pratiques qui assurent la prospérité;
- Assurer la bonne gestion de la justice et de la police en vue de garantir la nécessaire sécurité des citoyens.
Notre fédéralisme atteint son point de maturité, disait Paul Magnette au début du mois de juin en écartant l’idée de coalitions symétriques aux divers niveaux de pouvoir. J’ose croire que les entités fédérées, ainsi que l’autorité fédérale, sauront collaborer en bonne entente, mettant en pratique cette maturité appelée de ses vœux par le nouveau Ministre-Président wallon.
De son côté, il reste encore à ce nouveau Gouvernement fédéral en gestation à faire ses preuves, à montrer qu’il peut agir efficacement pour construire équitablement l’avenir des citoyens belges dans leur ensemble. C’est ce que, tous, au MR, nous souhaitons.